Le temple des transactions douteuses, Alex Evans, éditions ActuSF

Après Une collection d’ennuis qui évoquait l’antiquaire Vif Argent de nos jours, rendez-vous dans le passé pour en découvrir un peu plus sur notre héroïne dans une nouvelle aventure peu reluisante…

Résumé : Dans la Cité Près de la Mer, un port où tout s’achète et se vend, une jeune voleuse à soudain l’occasion de gagner beaucoup d’argent en réalisant une transaction parfaitement légale. Mais les choses se révèlent plus compliquées qu’elles n’en avaient l’air…

Mon avis :

Il n’est pas nécessaire de connaître l’autre nouvelle pour lire celle-ci. Vous pouvez les lire dans l’ordre que vous le souhaitez.

Par ailleurs, si  lecture de cette nouvelle vous intéresse, vous pouvez la retrouver en téléchargement libre et gratuit sur le site de son éditeur.

Quand Vif-Argent était une voleuse…

L’antiquaire n’a pas toujours vécu un train de vie de riche bourgeoise dans la capitale de l’argent. Dans cette nouvelle, nous la découvrons sous un nouveau jour : exilée, ancienne esclave, voleuse par nécessité et surtout mère célibataire qui peine à joindre les deux bouts. Elle est montrée comme une femme forte, astucieuse, esquivant les dangers comme elle peut, et surtout très soucieuse de se montrer sous un jour respectable afin de conclure des affaires. Elle attend patiemment une occasion pour sortir de la misère et lancer son échoppe.  Et voilà qu’il s’en présente une sous la forme d’un livre ancien récupéré par un bellâtre de pirate qui ignore sa valeur.

Bien sûr, elle sera à moitié honnête avec le pigeon, mais ce sera pour la bonne cause (enfin, la sienne, surtout !). Quelques péripéties viendront perturber la transaction sous la forme d’une greluche assassin assoiffée de sang, mais notre héroïne s’en tirera bien pour sûr ! Sinon, elle ne pourrait pas monter son échoppe que nous connaissons déjà dans Une collection d’ennuis.

En passant, on notera un clin d’oeil à Acajou, le futur assistant de Vif-Argent dans sa boutique, pour le moment commis d’une libraire-antiquaire austère avec qui la voleuse sera en affaires.

Jarta, la ville de l’argent et ses côtés peu reluisants.

En filigramme de cette courte aventure, Alex Evans nous laisse apercevoir les mauvais côtés de Jarta : comment la ville traite les pauvres, la manière dont les voleurs survivent et surtout le quartier des docks où se situe toute l’action, qui n’avait été que peu abordé jusque là.

Le titre de cette nouvelle, Le temple des transactions douteuses fait référence au lieu d’échange des transactions illégales de la ville :  un temple dédié à la simplicité qui ignore tout du trafic régnant en son sein. Un lieu double qui représente bien la duplicité de la ville et de son symbole.  Ici, l’argent est le seul maître, qu’il provienne d’honnêtes gens comme des voleurs ou des esclavagistes, et tout est bon pour s’enrichir.

A sa manière, Jarta reprend le mythe du Self Made Man américain : celui qui, s’il travaille dur et sait saisir les occasions, peut réussir. Vif-Argent en est l’incarnation tout en conservant une forme d’honneur. Ce n’est pas le cas pour tous les personnages que nous croiserons dans cet univers.

En conclusion : Une nouvelle facile à lire pour en savoir un peu plus sur le personnage de Vif-Argent et comprendre son évolution. Une plongée dans un autre quartier de Jarta, auprès des voleurs et des pirates. Le tout avec l’humour et le suspense que sait si bien instiller Alex Evans.

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