Cette année, j’ai décidé de limiter mes achats de livres pour plusieurs raisons. Par conséquent, il m’a fallu déployer des trésors d’imagination pour continuer à assouvir ma passion tout en évitant une confrontation avec mon banquier. En voici le résultat…
1. Lire les livres qu’on a déjà
Quand j’ai déménagé sur Lyon en Juin, j’ai constaté que sur mes 10 cartons de livres, je n’en avais pas lu au moins 3. Ce qui représente environ 45 livres ! J’ai donc commencé par lire ces derniers avant d’en accueillir de nouveaux. Et ce n’est pas désagréable car après tout, si je les ai acheté un jour, c’est qu’ils me plaisaient, non ?
2. Emprunter à des amis, collègues de bureau, voisins, famille…
Le problème quand on aime lire et partager ses lectures, c’est qu’il arrive que l’on rencontre des gens qui aiment partager les leurs. J’ai ainsi pu emprunter et échanger des livres avec mes nouveaux collègues et à mes nouveaux amis à partir de septembre. Donc ma PAL à la maison à commencé à faire la tronche, mais je gardais mon objectif en tête : pas d’achat !
3. Devenir Jurée pour un prix littéraire… et bénéficier de livres gratuits
A la base, je me suis inscrite au Prix Littéraire de l’Imaginaire Booktuber App par curiosité car j’adore la littérature de l’imaginaire et l’idée de participer à l’élaboration d’un prix littéraire me semblait intéressante. Le premier avantage, est qu’en matière de livres sélectionnés, j’en avais certains dans ma PAL, ce qui m’a poussé à les lire. Le second avantage est que j’ai eu accès à de nouveaux livres en format numérique… ce qui a agrandi ma PAL à nouveau ! En revanche, l’inconvénient principal est que je ne possède pas l’ensemble des livres sélectionnés pour le prix. Par conséquent, pour m’éviter des achats, j’ai dû trouver d’autres astuces.
4. Profiter d’ebook gratuits
Avec le PLIB, j’ai découvert les ebooks et je me suis penchée sur les plateformes de distribution de livres gratuits. Ainsi, j’ai lu les 8 premiers tomes du manga The Promised Neverland sur une application pour smartphone sous android gratuite appelée Manga Master. Cependant, même si le manga était topissime, j’ai moins apprécié de scroller en continu sur mon écran pour lire les bulles de texte. Sur papier, c’est plus facile je trouve.
Il existe de multitudes de plateformes d’ebooks gratuits sur ordinateur, tablette ou smartphone. Personnellement, comme je débute dans ce format, je ne connais que le site de la Bibliothèque Nationale de France qui recense et mets en accès des livres tombés dans le domaine public, autrement dit de la littérature classique. Mais vous pouvez en trouver un sacré paquet juste en tapant dans google « Ebook gratuit ». Par ailleurs, certains éditeurs comme Bragelonne proposent des opérations flash d’ebook pas chers. Il faut juste se tenir au courant sur leurs pages facebook.
5. Emprunter à la bibliothèque
Comme je n’avais pas en stock l’ensemble des livres pour le PLIB, et que je ne comptais pas les acheter, j’ai décidé de me réinscrire à la bibliothèque. Cela m’a permis d’emprunter aussi d’autres livres qui m’intéressaient, mais que je ne souhaitais pas garder. L’abonnement m’a coûté 18 euros pour l’année et je peux emprunter dans les 16 médiathèques de Lyon. Le top ! Il y a des bibliothèques dans pratiquement toutes les villes, mais si vous ne disposez que d’une toute petite bibliothèque là où vous habitez, et que vous n’y trouvez pas votre bonheur, n’hésitez pas à faire des suggestions d’achat (ou à réserver des documents si elle est approvisionnée par la Bibliothèque Départementale de votre secteur.) 😉
7. Se faire offrir des livres
La période de Noël approchant, en bonne radine, j’ai demandé des livres en cadeaux (liste à l’appui, hein !), ce qui m’a permis de compléter ceux du PLIB qui n’étaient pas en bibliothèque ou même d’assouvir une envie irrésistible concernant certaines nouveautés. J’en ai donc récupéré deux de plus. Ma PAL a continué de me regarder d’un air de reproche, mais mon stock est resté assuré pour l’année.
8. Profiter des boîtes à livres / du Bookcrossing
En me promenant dans le premier arrondissement de Lyon, j’ai vu Place Satonnay qu’une boîte à livres était installée. Elle est souvent vide, aussi, il m’est arrivé d’y mettre deux ou trois romans dont je ne voulais plus pour la remplir. Une autre est installée à la station Bellecour en direction du métro D, que je prend tous les jours pour aller travailler. J’y ai déniché un roman que j’avais envie de lire : La fille du train de Paula Hawkins et un recueil de contes japonais. La boîte est souvent pleine et je pense qu’elle est gérée par les médiathèques de Lyon. Le fait est, pour avoir moi-même installé ce genre de dispositif quand j’étais bibliothécaire, qu’il s’agit d’un bon moyen pour faire bénéficier gratuitement de livres les gens qui n’en ont pas les moyens, et de faciliter les échanges. Peut-être qu’il y en a une dans votre ville ? Si ce n’est pas le cas, parlez-en avec la bibliothécaire du secteur ou montez la vôtre ! Le mieux étant de l’installer dans un endroit sec, à l’abri du vent et de la pluie, et dans un lieu de passage.
9. Récupérer des livres avec l’application Geev
Geev est une application pour smarphone et un site internet qui permet de donner, entre particuliers, des objets ou des meubles, voire…des livres. Le principe est simple : vous donnez un objet à quelqu’un, vous récupérez des bananes virtuelles. Ces bananes vous permettent d’échanger avec quelqu’un concernant un objet que vous souhaitez acquérir. Je n’ai pas encore eu personnellement à utiliser Geev pour récupérer des livres, mais je l’ai fait pour me débarrasser de vaisselle et de petits meubles. L’inconvénient concernant les livres proposés, est qu’ils sont souvent vieux ou dans un sac sans que l’on puisse voir les titres.
Négocier que l’on est la personne la plus appropriée pour l’échange (plus flexible, plus sympa…), fait aussi partie du jeu. Et si on récupère un sac, un tri s’impose. Mais je souhaitais quand même en parler car c’est un bon moyen de récupérer des livres gratuits, ou d’en donner.
10. Bénéficier de services presse.
Alors oui, j’avais bien dit que je ne demanderai plus de service presse (cf mon article sur le sujet), mais il se trouve qu’un nouveau roman steampunk vient de sortir et que de toute façon, j’allais acheter ce livre. Disons que j’ai pris de l’avance…
Dans tous les cas, quand vous êtes bloggueur littéraire et que vous souhaitez parler d’un livre qui vient ou va sortir en librairie, le plus facile pour ne pas avoir à l’acheter est de demander un service presse à l’éditeur qui vous fournit gratuitement ledit livre soit en version papier mais de plus en plus en version numérique. La seule contrainte reste de parler du livre une fois lu. Sans revenir à ce que j’ai déjà évoqué sur le sujet, cela peut mettre la pression sur votre lecture. Donc, astuce à manier avec précautions.
Bien évidemment, si vous êtes lecteur lambda, il ne vous sera pas possible de demander un service presse. Sinon les éditeurs ne vendraient jamais rien. Restons logiques.
11. Faire une liste des livres que l’on souhaite acheter dans une PAL virtuelle
Pour éviter de craquer pendant l’année, j’ai réalisé une liste de ma future PAL à acheter, une fois écoulée celle que j’ai en stock. Pour cela, j’ai utilisé google drive, en configurant mon smartphone pour y accéder autant de fois dont j’ai besoin en journée ou pendant ma veille littéraire matinale sur les réseaux sociaux. Cela marche aussi avec votre liste d’envies Amazon, de Babelio ou de tout site proposant un catalogue de références à mettre en favoris.
Chaque mois, je regarde la liste à nouveau depuis mon ordinateur et parfois j’élimine des titres car ils ne m’intéressent plus. Cela me permet d’affiner mes achats plus tard et de mieux choisir mes lectures.
12. Se limiter à un salon littéraire par an ET se donner un budget
Armée de ma fameuse liste d’envies évoquée plus haut, ma PAL de l’année entièrement lue (nous sommes dans un monde idéal, si, si !), je me rends tous les ans au Festival des Imaginales dans les Vosges, pour lequel je me fixe un budget d’achat annuel. Comme je me suis retenue toute l’année, la frénésie est à son comble. C’est à la fois un moment d’échange avec les auteurs, de découverte de nouveaux, de conférences sur des sujets passionnants et de retrouvailles avec des amis lecteurs. Je dépasse toujours mon budget et je rapporte toujours 15 à 20 livres minimum, mais je n’en fais qu’un par an et cela me suffit. J’ai assez d’opportunités comme ça dans l’année pour me procurer des livres, il ne faut pas exagérer. Par ailleurs, Les Imaginales est l’un des rares festival littéraires encore gratuit, et rassemble 150 auteurs tous les ans. Je dis ça, je dis rien… 😉
13. Acheter d’occasion
Entre Emmaüs, les bouquinistes (Gibert et autres), et les marchés de bouquinistes IRL, j’ai du choix pour dénicher les livres de ma fameuse liste. Mais bon, cela prend parfois du temps et de l’énergie d’aller sur place. Alors, quand j’ai la flemme, je regarde sur internet les sites qui proposent des livres d’occasion. J’ai recensé jusqu’ici Amazon, Fnac, Decitre, Momox, Gibert, Recyclivre, Kiwibook, abebooks, Leboncoin. Même Vinted dispose d’une section Livres pour revendre ses livres ! De quoi trouver la pépite pour compléter votre collection ou une sortie plus ou moins récente du dernier roman qui vous fait envie.
14. Attendre la sortie d’un livre grand format en poche ou en ebook
Vous avez vu un livre qui vous intéresse, mais il coûte 20 à 25 euros ? Attendez qu’il soit publié en format poche et vous gagnerez entre 10 et 15 euros sur l’achat. Pour rester à l’affût, Amazon est votre meilleure arme car le site fait apparaître pour une même notice de livre, ses différents formats…et donc prix !
Cependant, deux inconvénients sont à prendre en compte : cela ne fonctionne pas si le livre n’a pas de succès. Il ne sera pas édité en poche. Et surtout, il faut aimer le livre poche, qui s’il est léger, est parfois très fragile et publié avec une police de caractère assez petite.
15. Etre en couple avec un lecteur ou une lectrice
Comme je l’évoquais en préambule, j’ai déménagé sur Lyon… pour rejoindre mon conjoint qui est lui aussi lecteur. Je préfère la fantasy, l’uchronie historique, le steampunk et les thrillers. Lui est plutôt romans historiques, Science-Fiction et…fantasy ! Du coup, je vais piocher de temps en temps dans sa bibliothèque, ce qui m’évite de mettre la main au porte-monnaie, et j’ouvre mon horizon littéraire. Bien sûr, si vous êtes célibataire, cette astuce n’est pas utile. Mais vous pouvez revenir au point 2 (emprunter à des amis, collègues…) 😉
Voilà pour mes astuces radines en matière d’achats de livres. J’espère que vous en aurez bien profité. N’hésitez pas à me laisser vos propres astuces en commentaires pour alimenter cet article. Et n’oubliez pas : votre PAL vous regardera toujours avec d’un air accusateur si vous ramenez un nouveau roman à la maison ! 😀
Paillettes et chocolats,
A.Chatterton
5 réflexions sur « Comment allier sa passion pour la littérature sans assassiner son compte en banque : mes astuces radines »