Les revenants de WhiteChapel, George Mann, éditions Panini Books / Eclipse éditions

Vous aimez les automates possédés, les zombies et les meurtres en série , le tout dans un Londres brumeux à souhaits ? Ce roman est fait pour vous !

Résumé : Bienvenue dans un Londres étrange et merveilleux. Ses habitants, quotidiennement éblouis par un déluge d’inventions , inaugurent une ère technologique nouvelle. Les aéronefs traversent le ciel tandis que des automates mettent leurs engrenages au service d’avocats ou de policiers. Mais le vernis du progrès dissimule une face sombre, car cet univers voit aussi des policiers fantômes hanter les ruelles de Whitechapel. Sir Maurice Newbury, investigateur de la Couronne, oeuvre donc sans répit à protéger l’Empire de ses ennemis. Le jour où un dirigeable s’écrase dans des circonstances suspectes, Sir Newbury et miss Veronica Hobbes, sa jeune assistante, sont amenés à enquêter tandis qu’une série d’effroyables meurtres met en échec les efforts de Scotland Yard. Ainsi débute, en une aventure qui ne ressemble à aucune autre, le premier volume des enquêtes extraordinaires de Newbury & Hobbes.

Mon avis :

Une intrigue mêlant plusieurs faits étranges… mais qui se recoupent parfaitement.

Les premiers chapitres embrouillent un peu le lecteur par les différents éléments qu’on lui soumet, en plus de lui présenter les personnages principaux.

On apprend qu’un quartier pauvre de Londres est la proie d’une maladie qui transforme les habitants en zombies-vampires.

Puis l’on suit une enquête que mène Miss Hobbes et Sir Newbury portant sur un accident d’aéronef qui transportait un membre de la famille royale, et conduit par un automate, absent des décombres.

En parallèle, des accidents provenant d’automates fous se produisent un peu partout en Angleterre et des meurtres sont perpétrés par un tueur en série fou.

Pour finir, le frère de la secrétaire de Sir Newbury a disparu.

Tous ces éléments trouvent leur résolution dans un enchaînement logique mais cela prend un certain temps aux enquêteurs et au lecteur pour trouver la solution. Néanmoins, l’histoire est assez réussie et le rythme ni trop lent, ni trop rapide. Un parfait roman policier en somme.

Une Angleterre mécanisée

Ce volume de George Mann fait apparaître une Angleterre Victorienne dans l’esprit Steampunk, assez soigné : les automates remplacent peu à peu les ouvriers et le personnel, on se déplace dans des aéronefs, tramways mécaniques et trains à vapeurs…

La science est partout et le progrès est de mise. Même la Reine Victoria a un traitement spécial : elle survit grâce à un appareil mécanique qui lui permet de respirer, assise dans un fauteuil roulant.

Le brouillard anglais et l’atmosphère londonienne sont bien retranscrits, mêlant subtilement le côté historique (fiacres, habitations, vie quotidienne) et l’uchronie (aéronefs, automates…) de l’histoire.

D’autres aspects, moins reluisants sont aussi présents : l’internement dans les hôpitaux psychiatriques pour les femmes dites « hystériques », et surtout des crimes toujours très sanglants.

Des personnages pittoresques bien développés

Malgré son air distingué et ses belles manières, Sir Newbury cache quelques vices : une passion dévorante pour l’ésotérisme, très en vogue à l’époque Victorienne, ainsi qu’un goût prononcé pour le laudanum, drogue puissante connu aussi sous le nom d’opium. Mais c’est un enquêteur hors pair, doté d’une constitution d’acier.

Miss Hobbes cache bien son jeu sous ses airs de jeune fille bien élevée : au-delà de ses talents d’enquêtrice peu communs pour une femme de l’époque, elle cache un lourd secret de famille. En effet, sa soeur a été internée par ses parents dans un hôpital psychiatrique car elle a des crises, considérées par tous comme de la démence. En vérité, elle arrive à voir l’avenir mais cela n’est pas bien vu dans la bonne société. Miss Hobbes va chercher à faire sortir sa soeur, tout en utilisant son don de divination pour les besoins de l’enquête.

Le duo fonctionne assez bien, à la manière d’un duo traditionnel Sherlock-Watson, sans pour autant apporter une touche d’originalité au genre. L’auteur a le bon goût de ne pas tomber dans les clichés en laissant la relation entre les personnages strictement professionnelle, sans la transformer en intrigue amoureuse.

En bref : Une lecture efficace et rafraîchissante pour les amateurs d’intrigues policières Steampunk à la sauce holmésienne. A noter que d’autres tomes du duo existent mais ils n’ont pas été encore traduits en français à ce jour.

Article originellement publié par mes soins sur le site Portdragon.fr

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